IA et cloud de confiance en Europe : opportunité stratégique ou dépendance durable ?

Dans un monde où la donnée est devenue une ressource stratégique, l’Europe doit plus que jamais affirmer sa souveraineté numérique. À l’heure où l’intelligence artificielle générative gagne du terrain et où les débats sur le cloud de confiance s’intensifient, les entreprises européennes se retrouvent face à des choix décisifs : rester spectatrices de l’innovation ou en devenir actrices éclairées.

Entre promesses technologiques et incertitudes réglementaires, ce sont deux piliers de la transformation numérique qui sont aujourd’hui questionnés : l’IA et le cloud souverain.

Retrouvez la vision de Kamal Ouassaid, Alliance lead cloud et cloud offering manager chez Open, dans le JDN. 

Retrouvez le décryptage de notre expert des enjeux actuels, illustré par les retours du terrain, les freins à l’industrialisation de l’IA, les zones d’ombre réglementaires autour du cloud de confiance, et les perspectives européennes pour reprendre le contrôle de leur avenir numérique. 

Seules les entreprises data-centric franchissent le cap. Pour les autres, l’IA reste un objet technologique fascinant mais abstrait, parfois anxiogène… En synthèse, c’est souvent la gouvernance des sujets IA elle-même qui représente le premier obstacle à l’industrialisation des projets.
Kamal OUASSAID Alliance lead cloud et cloud offering manager chez Open

4 points clefs de l'article

  • L’IA peine à passer à l’échelle : malgré des cas d’usage concrets, les entreprises restent bloquées au stade de l’expérimentation, freinées par un manque de vision, de gouvernance et de lisibilité technologique.
  • Le cloud de confiance reste flou : la peur du Cloud Act, le manque d’harmonisation réglementaire en Europe et la domination des hyperscalers américains freinent l’adoption des offres souveraines.
  • Des alternatives existent : ils dessinent des voies hybrides, mais posent la question du compromis et du coût de la souveraineté.
  • L’Europe doit construire une stratégie industrielle claire : mutualisation, filières sectorielles, innovation... sans ambition politique forte, la souveraineté numérique restera un vœu pieux.

La vraie question : quel rôle l’Europe veut-elle jouer dans l’économie mondiale de demain ?

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